lundi 26 avril 2010
20 Avril 2010, Perpignan. 

Marc-Henri et Myriam P. vivent dans le centre historique de la ville de Perpignan, un quartier où les jeunes* n’habitent pas, mais où ils passent volontiers leur temps. Dans la nuit de samedi à dimanche, après minuit, quelques jeunes* se livrent dans la rue, sous leurs fenêtres, à des activités bruyantes, telles que des rodéos à scooter. Inquiet pour le sommeil de sa fille de 8 mois, Marc-Henri leur demande poliment d’arrêter leurs courses.

Alors les insultes fusent: “nique ta race” (sic). Et les jeunes* de continuer. Au passage de l’un d’eux. Marc-Henri, excédé commet l’irréparable: il sort sa carabine winchester, vise posément le casque rouge de celui qui semble être le chef, et l’aligne d’une balle de 12mm.
Non, en réalité, il jette à l’un d’eux l’équivalent d’un verre d’eau (sans le verre) en vidant sur lui le fond d’une carafe.

L’un des jeunes* prend sont téléphone et appelle du renfort. C’est alors une vingtaine de jeunes qui se rassemble en bas de l’immeuble, et qui commence à jeter des pierres sur la façade de l’appartement en hurlant des insanités. “On va baiser ta blanche!” (sic), “on va vous buter, sales Céfrans” (re-sic). Marc-Henri, paniqué, demande à sa femme d’aller se cacher avec sa fille derrière une porte qu’elle pourrait verrouiller, au fond de l’appartement. Alors qu’elles se réfugient aux toilettes, les jeunes*, hystériques, défoncent la porte cochère et s’amassent sur le palier, où ils se mettent à tout détruire. Les briques volent, les murs tremblent et les jeunes* continuent de hurler des menaces de mort, de viol, à travers la cloison en train de céder. (les photos du lieu témoignent de la violence des dégâts).

“Vous êtes derrière le mur, vous les entendez hurler, éructer, injurier, et vous voyez les briques qui tombent… Et comme la porte est plus solide que le mur, c’est le mur qui tombe…”. Marc-Henri se voit perdu alors que les derniers remparts sont en train de céder. Pendant ce temps, Myriam tente l’impossible: elle appelle la Brigade Anti-Criminalité. La BAC vient en trois minutes. Il était moins une. Marc-Henri témoigne: « Ils sont venus en trois minutes. Une minute de plus et c’était trop tard. Regardez le mur, on peut passer un bras à travers. »

Au bruit de la voiture, les jeunes* s’enfuient. Un suspect a été arrêté, âgé de 15 ans. « Ma femme l’a reconnu formellement mais comme il a nié les faits, il a été relâché juste après et confié à sa mère ! ». Trop jeune? Suspecté par Myriam à cran parce qu’il est d’origine Nord-Africaine? Peut-être. Toujours est-il que le jeune suspect est bien connu de la police: c’est sa 123e interpellation (après incendies volontaires, vols avec violence, etc.)

Depuis dimanche, Marc-Henri et Myriam P. dorment chez eux protégés par un vigile d’une société de gardiennage payé par l’assurance et... préparent leurs bagages. La police a confié ne rien pouvoir pour eux, et leur a recommandé de déménager, pour la destination la plus lointaine possible. Marc-Henri, actuellement au chômage, va emprunter 2000 euros pour l’opération. Il a refusé que nous levions une souscription pour l’aider: « Il y a des gens qui sont plus dans le besoin que nous. On n’est pas riches mais on a des amis. Comme on n’aura plus de loyer à payer en allant vivre dans la famille, je pourrai les rembourser. »

Jeunes: “Un ou deux étaient noirs, et tous les autres arabes. Ils avaient entre 15 et 25 ans” Déposition auprès de la police.

(Sources: L’indépendant, Le Midi Libre, aucun relai national)

Cassagnac

2 commentaires:

Arno a dit…

Ah, ces jeunes!
Il faut bien que jeunesse se passe!

Je ne peux pas m'empêcher de songer à l'événement de Grenoble, et à toutes les anecdotes qui touchent nos familles amis et proches (j'en ai 3 belles en tête qui mettent en scène tantôt une arme à feu, tantôt une foule de ces animaux en furie, tantôt contre un mineur, tantôt contre une femme d'âge mûr...) Et avec ça, ne pas parler de "jeune" ferait de l'énonciation de ce genre de fait une "incitation à la haine raciale".
D'ailleurs, tant qu'ils ne seront pas identifiés comme tels (racailles, ratons, bandits, truands), l'amalgame se fera au détriment de l'immense majorité des français issus de l'immigration (Africains, Maghrébins, Kabyles, Français récents ou non qui pâtissent du comportement innommable de ces animaux)

Cet amalgame (qui fait le fond de commerce des Associations anti-racisme) est à pleurer. Personne n'a les coudées franches pour envisager le problème simplement. Et puis, second problème, la culture de l'excuse.

Mais où est l'excuse? Mauvaise intégration? Vexations à l'école? Vie dans un quartier pas assez gai? Faible pouvoir d'achat? Homosexualité refoulée? Jalousie? Hémorroïdes?

Et avec ça, la HALDE et la LICRA qui explique simplement que leur action est à sens unique.

Alors de deux choses l'une, pour en finir avec la culture de l'excuse:
- Ou bien ces jeunes sont considérés comme responsables. C'est à dire comme des hommes qui choisissent ce qu'ils font, parce qu'ils sont doués de raison. Là, ils prennent cher. (proposition de pendaison, mais par les couilles, et à un réverbère)
- Ou bien on ne les considère pas comme responsable de leurs actes (idéologie de gauche, l'excuse, l'explication etc.). C'est à dire comme non-doués de raison, de volonté, et prêts à recommencer. Là on les juge comme des animaux: on les empêche de nuire. (proposition de pendaison, mais par les couilles, et à un réverbère)
Qui dit mieux?

Anonyme a dit…

Habile...

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