vendredi 19 mars 2010
La Grèce, depuis quelques semaines, est la cible de messages d’amour et de noms d’oiseaux de ses partenaires Européens. Depuis la publication de ses difficultés budgétaires, la presse Européenne ne parle plus que d’exclusion de la zone Euro, voire de l’Union Européenne et si c’était possible de l’Europe.

La fraternité européenne, dont l’apogée a été célébrée par la Constitution Européenne (pardon, le mini traité européen), est dangereusement remise en cause par des problèmes de gros sous. On ne tape plus sur les banques et les financiers de toutes sortes, on insulte désormais les pauvres. Comme dirait Gabin : « salauds de pauvres ». La chasse est ouverte.

La France, qui est toujours en avance sur tout le monde depuis la Révolution quand il s’agit d’être subtil, a commencé à taper aussi sur les riches. « Les Allemands exportent trop, travaillent trop, sont trop compétitifs », brefs sont trop loin de l’idéal républicain d’égalité dans la médiocrité.

L’amitié des peuples, aura donc conduit à l’exclusion du plus faible et à la culpabilisation du plus travailleur. Belle Union que l’Europe des Nations, qui prône le libéralisme quand tout va bien, le nationalisme quand tout va mal.

Comme un couple qui traverse un moment difficile, le ménage à 27 se morcèle, s’insulte en 27 langues, et menace. Ce bel épisode de l’épopée européenne aura au moins eu le mérite de montrer les limites d’un système basé sur des restrictions budgétaires…et l’hypocrisie politique ?

François Franck

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