vendredi 19 mars 2010
L’ex Tory MP Barrett Plumkeatwyn a porté ce matin la voix d’une “minorité oubliée de l’Union Européenne” à Strasbourg. En effet, Jean-Paul Costa, président français de la Cour européenne des Droits de l’Homme s’est vu prendre à partie par le député britannique, qui lui a plaisamment rappelé que les Droits de l’Homme ne se limitaient pas aux Droits de la Femme. 
Depuis près d’une dizaine d’année, le “mieux être” a pris le pas sur le “gagner plus” et la crise dans laquelle s’est enferrée l’économie européenne tend à accélérer cette révolution. La réduction du temps de travail, la démocratisation de la nourriture bio et du Yoga Transcendantal ont fait du cadre  supérieur cynique des années 1990 un homme nouveau, grand amateur de plaisirs simple et de musique douce. 

On ne s’étonne pas, dans ces conditions, que le paradigme ait changé. Les féministes radicales, qui n’ont pas su prendre le virage, continuent de réclamer le droit de roter à table et de fumer des cigares puissants, les mollets non épilés bien au chaud dans des Santiags nonchalamment posée sur l’acajou d’un bureau de direction. Or ce qui leur échappe, c'est que l’homme de 2010 n’est pas celui de 1990. C’est ce que rappelle le député Plumkeatwyn, président de l’association Neither a buttraper nor a cocksucker*: “L’homme nouveau ne mesure plus son bonheur à l’aune de son salaire, mais au contraire, il cherche un plus grand confort de vie”. 

C’est pourquoi Plumkeatwyn qui milite en faveur du “nouvel homme discret” a porté plainte devant l’Europe: la frange masculine des citoyens européens - qui rassemble la minorité non négligeable de 48% de la population - fait le constat amer qu’à salaire égal, les femmes ont un métier bien plus intéressant que les hommes

Le vent a tourné, et l’injustice d’hier a connu un retournement spectaculaire. Hier, les femmes se plaignaient de gagner moins que les hommes pour un poste d’égale responsabilité, aujourd’hui, où l’on pense en terme de “bonheur ajouté”, la discrimination s’est renversée: a salaire égal, les femmes jouissent d'un métier plus épanouissant. 

Dans la perspective de la décroissance, à rebours des aigreurs et des égoïsmes qui ont outré les débats des années 1960 à la fin du siècle, il semble qu’un nouvel humanisme tende à faire entendre sa légitime voix.
Cassagnac
*Ni Macho ni Pédéraste

0 commentaires:

Blog Archive